mardi 9 juin 2009

l’ombre de sa parole

  
En repensant à ce café sans tasse – juste épisodique dans le livre mais quand même – de la promesse terminée il y a déjà quelques jours (la forme brève va bien à Mingarelli ; au fond, des sept livres que j’ai lus de lui, ce sont peut-être les trois nouvelles d’Océan Pacifique qui m’ont le plus touché), je me suis rendu compte qu’il faisait écho (ce café), par-dessus un Atlantique de plus de vingt-cinq ans (autant dire dans un autre monde), à une tarte aux pommes. C’était celle d’Alack Sinner, le héros noir et blanc de José Muñoz et Carlos Sampayo, héros en l’occurrence d’une histoire de blancs et de noirs qui dans les pages d’(A suivre) faisait les délices de mes même pas vingt ans.

 Alack Sinner, c’était un détective privé new-yorkais bien sûr ; et ses histoires, c’étaient des histoires de privé au sens où les histoires de Mingarelli sont des histoires de marins, pas davantage. (Il y avait aussi, chez Muñoz et Sampayo, une dimension politique dont je ne parle pas aujourd’hui juste parce qu’elle n’a pas de rapport avec ma tarte aux pommes.) Rencontres, c’était le titre de cet opus-là, dont la tarte aux pommes était le bel explicit. On voyait même, sur le mur d’Alack, l’ombre de sa parole. Qu’est-ce que j’ai pu aimer ce livre – avant même qu’il en soit un !

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