lundi 18 janvier 2010

et n’y trouva aucun

Puis il chercha du réconfort en songeant à qui le soir venu se hâte vers le couchant afin d’obtenir une meilleure vue de Vénus et n’y trouva aucun.
 
Samuel Beckett, Soubresauts, Minuit, 1989, p. 18-19.
 
Je crois que c’est le dernier livre, en littérature contemporaine, que j’ai acheté l’année de sa parution – avant, trois ou quatre ans plus tard, de m’arrêter tout à fait de lire (même la littérature d’autrefois). Je n’ai jamais jusqu’à aujourd’hui fait le rapprochement avec la mort de l’auteur. Avec ses mots, si. 


Commentaires

Trouver la planète qui procure du réconfort...
La seule, dans les livres justement, dans quelques livres.
Commentaire n°1 posté par Ambre le 18/01/2010 à 18h38
Et parfois même plus (mais ça se soigne).
Réponse de PhA le 18/01/2010 à 18h58
Ah mais c'est... c'est impressionnant! Le début de cette "panne" correspondrait exactement avec la mort du grand Samuel?! C'est beau, douloureux cette panne, mais c'est beau : une sorte de fidélité sans bornes...
Commentaire n°2 posté par Depluloin le 18/01/2010 à 19h13
Honnêtement, je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est qu'il a mis ses mots sur mon empêchement d'écrire, qui a contaminé ma capacité à lire.
Réponse de PhA le 18/01/2010 à 20h17
voir trop haut peut-être. on sent une fatigue si grande...
Commentaire n°3 posté par cjeanney le 18/01/2010 à 19h51
Grande. Mais voir quand même.
Réponse de PhA le 18/01/2010 à 20h20
C'est vraiment très étrange cette coincidence!Les affinités électives de l'auteur celles qui l'engendrent peut-être dans la perte.
Commentaire n°4 posté par marie guegan le 18/01/2010 à 20h04
Il faut dire que cette affinité-là avait quelque chose d'exclusif.
Réponse de PhA le 18/01/2010 à 20h23
Pierre Assouline cite Beckett en parlant de cimetières ce matin : c'est vrai que sa pierre tombale ressemble à une autoroute plate et lisse, dépouvue de tout paysage (hormis les véhicules immobiles à côté).
Ses mots restent  en revanche comme des os imputrescibles.
Commentaire n°5 posté par Dominique Hasselmann le 19/01/2010 à 15h40
La tombe de Beckett : encore un manque de curiosité de ma part. (Et pourtant j'étais un tel lecteur que j'ai reçu à sa mort de quasi condoléances.)
Réponse de PhA le 19/01/2010 à 18h13

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