vendredi 25 novembre 2011

en famille


Je n’avais pas encore lu le Son de ma voix de Ron Butlin. Quidam vient de le sortir dans sa toute nouvelle collection In the pocket, de très jolis poche, ou semi-poche ; c’était l’occasion. Dès le début, quand j’ai lu la première phrase, « Tu étais à la fête quand ton père est mort », je me suis senti étrangement en famille. Je ne sais pas si c’est ma pratique de la lecture qui tourne de plus en plus autour de mon nombril, car s’il n’y avait pas l’alcool pour faire office de sujet – alors que personnellement j’ai tendance presque malgré moi à gommer tout ce qui peut ressembler un peu trop à un sujet – l’essentiel du propos : jouer un rôle social, ne plus être soi-même, se donner le change, tout ça écrit à une deuxième personne d’origine secrète ; c’était un peu comme relire un roman dont j’aurais oublié d’être l’auteur.


http://www.decitre.fr/gi/84/9782915018684FS.gif

Commentaires

C'est bien qu'il soit sorti en poche, j'espère que cela lui apportera de nouveaux lecteurs car ce livre est épatant, quel style !
Commentaire n°1 posté par Pascale le 25/11/2011 à 22h40
Très fort (même si mon avis n'est pas très objectif !)
Réponse de PhA le 25/11/2011 à 22h54
J'ai aimé cette phrase : "Un roman dont j'aurais oublié d'être l'auteur" : amnésie littéraire qui titre un haut degré.
Commentaire n°2 posté par Dominique Hasselmann le 26/11/2011 à 07h44
En réalité je suis l'auteur de tous les livres. C'est pour ça que je ne parle jamais de ceux que je n'aime pas : j'en ai honte.
Réponse de PhA le 26/11/2011 à 16h17
Je serais curieux de savoir comment peut-on lire autour de son nombril.
(Une collection poche chez Quidam? !! Formidable, les affaires vont bien!)
Commentaire n°3 posté par Depluloin le 27/11/2011 à 11h59
Comme ça ?

(Très jolis, qui plus est, ces petits livres.)
Réponse de PhA le 27/11/2011 à 19h12
Ha! ha! Monsieur a réponse à tout! :))
Commentaire n°4 posté par Depluloin le 28/11/2011 à 10h12
Le son de ma voix me parle.
...
Commentaire n°5 posté par tor-ups le 28/11/2011 à 12h42
Comme à moi ?
Réponse de PhA le 30/11/2011 à 19h34

dimanche 20 novembre 2011

et de papillons blancs la mer est inondée


Tiens, en voilà un, justement, souvent relu autrefois, de Nerval encore :
 
ERYTHREA
 
 
Colonne de Saphir, d’arabesques brodée
– Reparais ! – Les Ramiers pleurent cherchant leur nid :
Et, de ton pied d’azur à ton front de granit
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée !

Si tu vois Bénarès sur son fleuve accoudée
Prends ton arc et revêts ton corset d’or bruni :
Car voici le Vautour, volant sur Patani,
Et de papillons blancs la Mer est inondée.

MAHDEWA ! Fais flotter tes voiles sur les eaux
Livre tes fleurs de pourpre au courant des ruisseaux :
La neige du Cathay tombe sur l’Atlantique :

Cependant la Prêtresse au visage vermeil
Est endormie encor sous l’Arche du Soleil :
– Et rien n’a dérangé le sévère portique.
 
 
que je préférais nettement à la version dite « A Madame Aguado » :


 
Colonne de saphir, d’arabesques brodée
Reparais ! Les ramiers s’envolent de leur nid,
De ton bandeau d’azur à ton pied de granit
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.

Si tu vois Bénarès, sur son fleuve accoudée
Détache avec ton arc ton corset d’or bruni
Car je suis le vautour, volant sur Patani,
Et de blancs papillons la mer est inondée.

Lanassa ! fais flotter tes voiles sur les eaux !
Livre tes fleurs de pourpre au courant des ruisseaux.
La neige du Cathay tombe sur l’Atlantique.

Cependant la prêtresse au visage vermeil
Est endormie encor sous l’arche du soleil,
Et rien n’a dérangé le sévère portique.
 
 
Et en les relisant je me souviens que cette préférence tenait essentiellement au dernier vers du deuxième quatrain : il était clair que les blancs papillons ne savaient pas me fasciner comme les papillons blancs. Heureusement je les retrouvais toujours plus cosmiques encore quand la neige du Cathay tombait sur l’Atlantique. Et je les retrouve encore parfois quand le hasard dépose entre mes pieds un minuscule papillon blanc sur le bitume.



Commentaires

Il faudrait prévoir des passages protégés spéciaux pour ces papillons comme pour certaines libellules urbaines...
Commentaire n°1 posté par Dominique Hasselmann le 21/11/2011 à 11h49
Hum ! Je ne sais trop. Les italiques sont bien nombreux dans la première proposition. Pour le troisième vers du premier quatrain, j'hésite. Le mot bandeau me plaît à moitié. Quant à blancs, je ne parviens pas à me décider non plus. 
Commentaire n°2 posté par Dominique Boudou le 21/11/2011 à 13h05
Ces préférences anciennes étaient très instinctives, je serais bien en peine de les expliquer.
Réponse de PhA le 21/11/2011 à 19h22

vendredi 18 novembre 2011

comment ne pas croire en la métempsycose


Le président avait un faux air de M. Nisard ; les deux assesseurs ressemblaient à M. Cousin et à M. Guizot, mes anciens maîtres. Je ne passais plus comme autrefois devant eux mon examen en Sorbonne. J’allais subir une condamnation capitale.
Sur une table étaient étendus plusieurs numéros de Magazines anglais et américains, et une foule de livraisons illustrées à four et à six pence, où apparaissaient vaguement les noms d’Edgar Poe, de Dickens, d’Ainsworth, etc., et trois figures pâles et maigres se dressaient à droite du tribunal, drapées de thèses en latin imprimées sur satin, où je crus distinguer ces noms : Sapientia, Ethica, Grammatica. Les trois spectres accusateurs me jetaient ces mots méprisants :
« Fantaisiste ! réaliste !! essayiste !!! »
 
Gérard de Nerval, Les Nuits d’octobre, XXV.
 
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/03/F%C3%A9lix_Nadar_1820-1910_portraits_G%C3%A9rard_de_Nerval.jpg/250px-F%C3%A9lix_Nadar_1820-1910_portraits_G%C3%A9rard_de_Nerval.jpg
 
(J’ai beaucoup lu Nerval autrefois. En fait non, je ne l’ai pas tellement lu – mais je l’ai beaucoup relu.)


Commentaires

Nerval, je pense "à son spectre gelé au-dessus de poubelles"
Commentaire n°1 posté par Zoë Lucider le 18/11/2011 à 19h55
La nuit du 26 janvier.
Réponse de PhA le 19/11/2011 à 09h50
Tiens, je te signale ces liens très intéressants sur Nerval :
http://www.sylvie-lecuyer.net/reperesbiographi.html
et puis ce site né cette semaine (ce n'est donc qu'embryonnaire) qui contiendra des textes de Nerval (de Lécuyer toujours) :
http://www.gerard-de-nerval.net/
Commentaire n°2 posté par Romain le 18/11/2011 à 21h04
Merci Romain !
Réponse de PhA le 19/11/2011 à 09h47
C'est un épisode sanglant de la Commune de Paris?
Commentaire n°3 posté par Thaddée le 19/11/2011 à 00h24
Un rêve prémonitoire.
Réponse de PhA le 19/11/2011 à 09h50

mardi 15 novembre 2011

il n’y a que les cimetières et les cinémas qui ne changent pas


à la hauteur du stade j’ai dit
je vais te montrer une dernière chose
quand nous sommes arrivés devant la falaise
qui tombe à pic dans la mer
j’ai dit ce sont les tombes d’élégie 2
les tombes phéniciennes
creusées dans le roc
à ciel ouvert
elles étaient remplies d’eau de pluie
les nuages s’y reflétaient
en fin d’après-midi
ça faisait des rectangles
brillants argentés à la surface de la roche
elles non plus
n’ont pas changé
il n’y a que les cimetières et les cinémas qui ne changent pas
pourquoi
nous sommes rentrés par la casbah
la nuit tombait les murs avaient de jolies couleurs
des fillettes rentraient de l’école
elles étaient insouciantes gaies
il faut qu’elles le soient ai-je pensé
c’est sur elles que repose l’avenir de cette foutue ville
c’était quoi
que tu étais venu chercher
c’était ça
ce que j’ai vu
bien que je ne sache pas exactement ce que j’ai vu
même pas
écoute
il y avait une jeune fille
qui habitait rue Quevedo
en face du terrain de gym
on la voyait sur son balcon
une jeune fille de notre âge
très jolie
je crois qu’elle aidait ses parents dans leur magasin
nous la croisions tous les jours dans la rue
à la sortie des classes
ou bien nous la retrouvions sur la plage
je n’oublierai jamais son visage ses yeux sa voix
il y a deux ans à Paris
nous nous étions retrouvés
quelques anciens du lycée
pour dîner dans un restaurant
quelqu’un a dit elle viendra aussi
après le dîner au moment de nous séparer
j’ai dit est-ce qu’elle ne devait pas venir
elle était là mon vieux tu lui as même parlé à table
je ne l’ai pas reconnue
sans doute a-t-elle beaucoup changé
mais non mon vieux elle n'a pas tellement changé
eh bien ce que j’ai vu ici
ça doit être pareil
le lendemain nous avons repris le bateau
 
Emmanuel Hocquard, Deux étages avec terrasse et vue sur le détroit, Echo & Co à Royaumont, 1989, p. 35 à 37.


Commentaires

C'est superbe! merci Philippe! 
Commentaire n°1 posté par Depluloin le 16/11/2011 à 16h41
Et merci à notre amie commune qui m'a offert cette petite merveille.
Réponse de PhA le 16/11/2011 à 17h43
Mais où sont partis le Novéac, l'Eden, l'Empire, le Familia, le Majestic... ?
Le Père-Lachaise est toujours là, lui, éternel.
Commentaire n°2 posté par Dominique Hasselmann le 17/11/2011 à 07h55
Au pays des étoiles.
Réponse de PhA le 18/11/2011 à 08h10
Hey, man !!! On parle de Tanger !!! Je reconnais ma ville !!! Merci Philippe !!!
Et quelle belle phrase, celle que vous relevez dans le titre... (si vraie, en plus)
(mes excuses aux lecteurs : nous, tangérois, sommes fous d'amour pour cette ville, que d'alleurs personne n'aime (sauf nous), tant elle sait ouvrir à nos regards un détroit où le même et l'autre peuvent encore confondre, paisiblement, leur altérité, voire même devenir, de temps en temps, délicieuse brume...  à bas marrakech...)
Commentaire n°3 posté par F le 17/11/2011 à 22h21
C'est bien Tanger en effet, vu par son "privé". (Vous donnez envie d'y aller !)
Réponse de PhA le 18/11/2011 à 08h14
@ F : cela peut me faire penser à autre chose...
Commentaire n°4 posté par Dominique Hasselmann le 17/11/2011 à 22h29
@DH : Cela peut aussi me penser faire autre chose... (allez, la musique - Lautréamont)
Commentaire n°5 posté par F le 17/11/2011 à 23h57

jeudi 10 novembre 2011

fruits de saison


fruits-de-saison.jpg
« Et les Fruits d’Or, est-ce que vous aimez ça ? »
« Très bon, l’article de Brulé sur les Fruits d’Or. De tout premier ordre. Parfait. »
« … je l’avoue, ces Fruits d’Or dont on parle tant… eh bien il n’y a rien à faire… je m’y suis reprise à dix fois… C’est rigide, c’est froid… »
« Les Fruits d’Or, ma chère amie… je pense que notre bon maître, ici, sera de mon avis… c’est une œuvre d’art pourquoi ? D’abord parce qu’elle est vraie. »
« … Ah, sûrement, Jean Laborit n’aime pas du tout les Fruits d’Or. J’en suis certain, je suis prêt à le parier. »
« Les Fruits d’Or, c’est le meilleur livre qu’on a écrit depuis quinze ans. »
« Les Fruits d’Or, c’est le meilleur livre qu’on a écrit depuis quinze ans. »
« Les Fruits d’Or, vraiment, c’est un pur chef-d’œuvre… Cela vivra dans trois cents ans… Non, vraiment, les Fruits d’Or, c’est quelque chose de tout à fait à part. Une sorte de miracle. »
« Les Fruits d’Or, c’est le meilleur livre qu’on a écrit depuis quinze ans. »



Commentaires

Je préfère la vache qui rit.
Commentaire n°1 posté par tor-ups le 10/11/2011 à 16h32
Celle dont on parle tant ? qui a raflé tous les prix ?
Réponse de PhA le 11/11/2011 à 19h35
Les fruits d'or ? C'est Sarraute,non ? Faudrait le relire aussi. Je l'ai beaucoup aimé il y a longtemps.
Commentaire n°2 posté par Dominique Boudou le 11/11/2011 à 14h00
Sarraute bien sûr, à relire régulièrement, surtout en cette saison.
Réponse de PhA le 11/11/2011 à 19h36
- Dommage que La Sensibilité des chataîgnes soit passé à côté du Goncourt...
- Eh oui, le jury a dû être rebuté à cause de l'âge de l'écrivain.
- Pourquoi ?
- Onze ans (une sorte de Minou Drouet au masculin), c'est un peu juste !
- Non, je crois qu'ils ont été perturbés par l'histoire racontée...
- C'est quoi ?
- Un type qui balance des marrons à tour de bras à tous ses interlocuteurs, et ceux-ci finissent par se révolter contre l'auteur...
- Une allégorie ?
- Non, un alligator qui, à la fin, dévore l'écrivain (le narrateur) sur une plage du Sénégal où il est parti chercher l'inspiration.
- C'est triste.
- Oui, surtout pour Jean-Raymond de L'Escarpolette, le jeune candidat : il paraît que son papa, qui est ambassadeur, n'est pas content.
- Bof, il n'a qu'à le priver de dessert et lui supprimer les macarons Ladurie (voir le dernier article de Paris Match) !
Commentaire n°3 posté par Dominique Hasselmann le 11/11/2011 à 19h46
C'est peut-être parce qu'on confond parfois les châtaignes et les marrons, c'est un domaine où la confusion est bien organisée.
Réponse de PhA le 11/11/2011 à 23h06
Une de vos poules a des dents. Bravo. C'est rare.
 
Commentaire n°4 posté par Depluloin le 11/11/2011 à 19h59
Des oeufs d'or ? Où donc ?
Réponse de PhA le 11/11/2011 à 23h07
J'ignorais que les fruits d'or ont du piquant...
Commentaire n°5 posté par Thaddée le 14/11/2011 à 15h11
J'en ai choisi exprès d'apparence comestible - qui ne le sont pas.
Réponse de PhA le 14/11/2011 à 18h54

lundi 7 novembre 2011

allez les verts arbrisseaux


http://www.eric-chevillard.net/images/actualite/iguanesetmoines180.jpg 
Et c’est le but bravo et maintenant on range le ballon dans le sac à ballon la boîte à ballon le placard à ballon puis on brûle la maison du ballon au moins le dégonfle-t-on le perce on le met en pièces parce qu’à la fin on en a marre de ces trajectoires et de ces tirs courts ou longs j’ai des graines pour relever la forêt amazonienne dans le chaudron de Saint-Etienne allez les verts arbrisseaux germez sortez de terre en chandelles transpercer la défense adverse par les ailes à moi à moi je renverse le jeu j’erre dans la lande de Gerland à petits pas j’ensemence le parc des princes d’essences exubérantes lianes minces feuilles géantes puis voici l’animal j’introduis l’ocelot le puma le coati la mygale les bêtes rampantes qui passent entre les jambes grand pont de l’anaconda et quel crampon le gardien dans sa cage n’en mène pas large la forêt envahit quatre-vingts terrains par seconde de par le monde à ce qu’on dit et maintenant les enfants j’aimerais revoir l’ours blanc sur la piste noire.
 
Eric Chevillard, Iguanes et moines, Fata Morgana 2011, p. 38.


Commentaires

"...j’ai des graines pour relever la forêt amazonienne dans le chaudron de Saint-Etienne." ... comme un gadget de Pif gadget ?
Commentaire n°1 posté par Gilbert Pinna le 07/11/2011 à 19h51
Mince, un numéro de Pif que j'ai raté.
Réponse de PhA le 09/11/2011 à 15h41
 

mardi 1 novembre 2011

entre chagrin et néant


Tandis que je lis Entre chagrin et néant, ce constat terrible de Marie Cosnay sur la violence qu’une justice transformée en mécanique dont les différentes parties en dépit de leur humanité ne sont plus que des rouages fait subir aux "sans papiers",
 
http://www.decitre.fr/gi/02/9782913388802FS.gif 
… Un Angolais, résidant depuis très longtemps au Portugal, sans visa Schengen, il faisait un aller retour pour un enterrement. Alors qu’il rentrait, il a été arrêté. Il ne sera pas au travail lundi. Il n’a pas pu prévenir sa femme. Il a une petite fille de quelques mois. Il n’imaginait pas que, régulier au Portugal, il ne pouvait pas faire un aller retour en France. Il montre sa carte de sécurité sociale, un récépissé des impôts. Première prolongation…
 
voici qu’elle tient, depuis quelques semaines, un site complétés par des articles à lire ici.
(Et sur ces Hublots, on sait qu’il faut lire aussi l’œuvre romanesque de Marie Cosnay.)
 
Entre chagrin et néant, publié initialement chez Laurence Teper en 2009, est maintenant disponible aux éditions Cadex, sur le site desquelles vous trouverez plus de détails.


Commentaires

Je l'ai lu chez Laurence Teper, à sa sortie. Souvenir fort de lecture.
Commentaire n°1 posté par Pascale le 01/11/2011 à 18h41
Une manière de laisser les choses parler par elles-mêmes. Terrible.
Réponse de PhA le 02/11/2011 à 17h46
merci Philippe
aujourd'hui - ces jours ci - ici à Bayonne comme ailleurs on ne sait plus comment faire - tant de familles déboutées de l'asile, dehors, sous des tentes, aucune solution, sauf particulières, intenables longtemps...
Albanie, Russie, Arménie, Géorgie...
Découragement...
Il y aurait tant à dire, à montrer...
On peut faire ? On peut dire ?
Oui on le peut. Mais au lieu de m'y mettre, je le sens, il monte, l'état comateux...
Je t'embrasse
Commentaire n°2 posté par marie cosnay le 04/11/2011 à 12h14
Il faudrait que beaucoup de gens lisent ce livre.
(Bon, on a peut-être le droit d'espérer que d'ici quelques mois les choses s'arrangeront un peu de ce côté-là, sinon ailleurs.)
Réponse de PhA le 04/11/2011 à 16h09