lundi 30 janvier 2012

Marc Lévy est un écrivain formaliste.

Non : « l’histoire » d’un roman n’est pas son sujet. « L’histoire » est un procédé qui tend à donner forme au sujet – souvent, une forme accessible. « L’histoire » est bien du côté de la forme.
Certains auteurs ont une fâcheuse tendance à privilégier la forme au détriment du reste. On les traite, non sans un certain dédain, d’écrivains formalistes. Les plus extrémistes d’entre eux ne s’attachent qu’à cet aspect souvent ingrat de la forme que, pour le rendre plus séduisant, on appelle « l’histoire ». Cette histoire, à leurs yeux, vaut pour l’œuvre. Elle se suffit à elle-même.
Parmi les plus fameux de ces dangereux extrémistes, pour que les choses soient claires, citons par exemple Marc Lévy et Guillaume Musso.


dimanche 29 janvier 2012

La recherche du succès littéraire…

… est aussi celle de l’ennui. Non seulement il faut un sujet facilement identifiable sur lequel pourront s’appuyer les chargés de la prescription, mais il faut aussi un genre facilement identifiable (prérequis à toute sollicitation de résidence, de bourse et toutes ces choses que je ne connais pas, mais aussi tout bêtement au rangement sur les rayons des librairies et des bibliothèques). La poésie, par exemple, doit ressembler à de la poésie. C’est mieux. Quant au roman, qu’il soit clairement un roman, hein. A la rigueur on veut bien d’autres genres, mais à la condition qu’ils aient un nom. S’ils n’en ont pas c’est ennuyeux. Comme la recherche du succès, quoi.

Commentaires

La distinction est simple. Le poète revient à la ligne pour laisser un blanc, le romancier quand il a comblé un vide.
Commentaire n°1 posté par David Marsac le 29/01/2012 à 15h50

Réponse de PhA le 29/01/2012 à 17h55
Depuis Louis XIV, on n'a pas réussi à se débarrasser de l'étiquette.
Le genre "sans genre", en littérature, est l'idéal : mais il faut toujours classer, classifier, ordonnancer et... ordonner.
Finalement, c'est l'aspect artisitique, inventif qui permet de dépasser les barrières : le vrai lecteur saura toujours trouver ce qui s'en moque avec allégresse.
A lui de trouver le chemin... fût-il escarpé, dangereux, inconnu, voire sans retour.
Commentaire n°2 posté par Dominique Hasselmann le 29/01/2012 à 18h07
L'étiquette étiquette les oeuvres étiques.
Réponse de PhA le 31/01/2012 à 13h07
Et le formatage s'aggrave !
Commentaire n°3 posté par Dominique Boudou le 30/01/2012 à 12h20
Eh oui. "C'est quel genre, vos bouquins ? ça parle de quoi ?"
Réponse de PhA le 31/01/2012 à 13h15
Mais avec les hublots, n'êtes-vous pas devenu un chargé de prescription à votre tour...
Commentaire n°4 posté par Thaddée le 30/01/2012 à 20h29
Prescripteur d'imprescriptibles, de préférence.
Réponse de PhA le 31/01/2012 à 13h17

samedi 28 janvier 2012

le coup des pissenlits

15 - Solo

quand j’étais petite j’entendais Encore un qui va qui va bouffer les pissenlits par la racine. Les pissenlits, je voyais bien ce que c’était, j’en donnais aux lapins de mémé, j’allais en cueillir le long de la maison. Les lapins adoraient les pissenlits, mais les morts ? Je ne savais pas pourquoi les morts devaient en manger. J’étais petite, j’avais déjà compris que les morts étaient morts, étendus dans une grande boîte, sous la terre, et qu’ils ne bougeaient plus, les morts, qu’ils ne respiraient plus, qu’ils ne pensaient plus. Ils dormaient et chaque seconde de leur sommeil durait mille ans. Parfois, dans mon lit, je m’entraînais à être morte, je plaquais mes bras le long du corps, je ne bronchais plus, je retenais ma respiration, j’étais morte, puis je n’en pouvais plus, je respirais un grand coup et redevenais vivante. J’arrivais bien à être morte, sauf pour les pensées, je ne parvenais pas trop à ne plus penser, souvent je ne pouvais pas m’empêcher de compter les secondes où j'étais morte…
Le coup des pissenlits, je ne comprenais pas, pourquoi les morts devaient-ils en manger ? Comme les lapins de mémé.
A force de réfléchir, j’ai commencé à faire des cauchemars, j’étais dans le noir, je ne pouvais pas bouger les bras ni les jambes, j’étais serrée de toutes parts et, là, des pissenlits me tombaient sur le visage, des pissenlits par kilos, avec de la terre sur les racines, des fleurs, et je devais les bouger, les bouffer pour éviter de m’étouffer, des pissenlits plein le visage, sur les yeux, dans les narines, ils me submergeaient, je me noyais dans les pissenlits, je ne pouvais pas m’aider de mes mains, ils allaient m’étouffer si je ne les mangeais pas, j’en avais la bouche remplie, et bien sûr, je perdais la partie, à un moment un haut le cœur terrible me prenait, je savais que je ne pouvais plus avaler, je ne supportais plus le goût de la terre, la fadeur des tiges, j’allais écouter, étouffer.

Eric Pessan, Dépouilles,  Editions de l’Attente, 2011, p. 85-86.


 
Plutôt qu’un texte sur la mort, Dépouilles est un texte sur les morts, ce qui se dit autour des morts – autour de leurs dépouilles. Et si le texte est drôle souvent, presque bouffon dans certains passages, c’est parce que c’est la pertinence même de la parole qui est remise en question – tandis que le silence non plus n’est pas possible.



Commentaires

Philippe, que la mort en littérature intéresse, une info : Lydia organise en mars une soirée "mortelle" dans sa librairie. Si ça t'intéresse, faut t'inscrire (et vite car peu de places et souvent plein). Si tu veux, je t'envoie le carton d'invitation en privé ?
Commentaire n°1 posté par Pascale le 29/01/2012 à 17h35
Mais oui, avec plaisir !
Réponse de PhA le 29/01/2012 à 17h55
Posté. Organisé avec (entre autre) la comédienne Claudine Guittet, elle était venue nous écouter à la jardinerie de Chevreuse, tu ne t'en souviens peut-être pas... viens et tu verras, tu la reconnaitras !
Commentaire n°2 posté par Pascale le 29/01/2012 à 18h12
Merci ! Si je peux je viens.
Réponse de PhA le 31/01/2012 à 13h07

lundi 23 janvier 2012

Qui devenir (en écoutant Châteaureynaud)

chateaureynaud.JPG 
Grand plaisir et beaucoup d’intérêt à écouter hier après-midi Georges-Olivier Châteaureynaud interviewé par Pascale Arguedas, notamment à propos de ses deux derniers livres Résidence dernière et La vie nous regarde passer. De Châteaureynaud, j’ai vraiment aimé les deux livres que j’ai lus de lui – un recueil de nouvelles, Singe savant tabassé par deux clowns ; un roman, le Corps de l’autre. En bon lecteur égoïste, ce qui m’intéresse aussi, c’est essayer de saisir pourquoi j’éprouve ce plaisir et cet intérêt à la lecture d’une littérature a priori aussi éloignée de mes goûts affirmés – car Châteaureynaud, indiscutablement, ça raconte ; et à moi, en principe, il ne faut pas trop m’en raconter. Quoique. Les récits premiers, quand même, les contes, les mythes ; là, oui. A lui aussi, d’ailleurs. Début de réponse, peut-être.
Des extraits sont lus, au passage j’attrape un « Qui devenir ? » dans Résidence dernière, un « J’étais devenu un clone d’Henri Michaux » dans La vie nous regarde passer (je cite de mémoire, hein). C’est une autobiographie, celui-là. Déjà, quand on connaît un peu Châteaureynaud, une autobiographie, ça surprend. Puis l’expression revient, en direct, dans son propos : « Je ne serais pas devenu moi-même ». Bien sûr, une autobiographie, ça pose la question du qui devenir – et aussi, en l’occurrence, la question du de qui on vient – par exemple d’une figure disparate du père entre rescapé des camps et salaud de coureur de jupons. Ce qui devenir, bien sûr, me renvoie à ma lecture encore récente du Corps de l’autre, cette histoire d’un homme qui en devient un autre, pas seulement en passant dans le corps de l’autre.
A un moment, s’écartant de sa propre pratique de l’écriture, il évoque sa conception plus générale de la chose littéraire, en membre de comité de lecture et juré de prix littéraire qu’il est aussi ; et ce qu’il dit alors, sans doute parce que c’est général et qu’on ne peut parler de littérature qu’en parlant des textes dans leur singularité, m’intéresse soudain beaucoup moins, j’ai déjà dit ailleurs ce que je pense de la lecture à plusieurs et des consensus mous qui s’en dégagent ; mon esprit vadrouille un peu, je pense à ce qui me fait écrire, emprunter des chemins qui n’ont pas grand-chose en commun avec ceux de Châteaureynaud dont pourtant j’aime les livres, pas grand-chose en commun sauf le but peut-être, peut-être que tous les chemins qui mènent quelque part mènent vraiment à Rome, peut-être que Rome c’est un autre nom pour qui ou quoi devenir – un sujet de mythe, ou de conte merveilleux, c’est vrai.



Commentaires

Merci pour ce compte rendu Philippe. J'ai vu quand je lisais que tu te penchais, attrapais ton sac, saisissais un cahier pour noter je ne sais quoi et me suis dit : bingo, ça fait mouche de ce côté-là ;-).
J'aime beaucoup cet écrivain, ses écrits, et moi aussi j'ai été surprise par ses propos sur l'écriture que je ne partageais pas totalement - d'ailleurs je lui ai dit... mais à chacun sa vision, conception... richesse de la multitude des regards.
Commentaire n°1 posté par Pascale le 23/01/2012 à 20h43
Cette petite réserve juste à propos des considérations sur l'écriture en général - mais est-il seulement possible de parler de l'écriture en général quand l'oeuvre ne vaut que dans sa singularité ? Concernant sa propre écriture, je l'ai trouvé très juste et très intéressant.
Réponse de PhA le 23/01/2012 à 22h01
Moi aussi, même si je connaissais déjà ses explications puisque j'avais animé un débat l'année dernière avec lui. Mais justement, dimanche, j'ai eu l'occasion de creuser et de le faire parler là où je l'attendais. J'ai trouvé passionnante sa vision sur l'utilisation des mots, celle où seul le mot juste peut être finalement placer, comme dans un puzzle. Fascinant, même si je me demande si ce n'est pas plus théorique que possible.
Commentaire n°2 posté par Pascale le 23/01/2012 à 22h13
En tout cas ce pas à pas d'une phrase qui entraîne nécessairement la suivante, c'est quelque chose qui me parle.
Réponse de PhA le 23/01/2012 à 22h21
A moi aussi, beucoup.
Commentaire n°3 posté par Pascale le 24/01/2012 à 08h18
Le Colisée des mots doit remplacer l'Elysée des maux.
Commentaire n°4 posté par Dominique Hasselmann le 24/01/2012 à 08h20
J'aime bien aussi la collision des mots.
Réponse de PhA le 24/01/2012 à 12h54
Comme ici, elle est agréable aussi à l'oreille.
Commentaire n°5 posté par Dominique Hasselmann le 24/01/2012 à 12h57
j'écoute dès que je peux!
Commentaire n°6 posté par aléna le 26/01/2012 à 22h03
(Et pourtant je n'ai pas précisé que cette rencontre était organisée par la bibliothèque sonore d'Orsay.)
Réponse de PhA le 28/01/2012 à 11h46
oh! pardon! je suis à l'ouest! (et rien de nouveau...)
Commentaire n°7 posté par aléna le 29/01/2012 à 10h57

jeudi 19 janvier 2012

les matières ne sont pas conçues pour son corps


La femme blanche flotte dans ses vêtements. Sa silhouette, dedans, est floue, floutée. Les matières, coton, soie, velours, laine, cuir, cashmere ne sont pas conçues pour son corps et ne s’accordent pas à lui. Le corps n’entre pas, en contact, en résonance, avec les matières, il n’entre pas dedans. Dans les vêtements. Qui paraissent toujours, sur elle, mal taillés, mal ajustés. Et c’est pire quand c’est l’homme qui les choisit pour elle. Parce qu’il les choisit surdimensionnés. Non consonants et concordants avec elle. Non en fonction d’elle mais de la femme générique qu’il voudrait promener à son bras et à travers le monde. Et dedans, dans les vêtements de l’homme qu’elle s’oblige consciencieusement à porter, qu’elle porte scrupuleusement, qu’elle porte comme un scrupule et une contrition, dans ces vêtements-là, la femme blanche disparaît.
 
Bénédicte Heim, Je suis l’autre moitié de ton péché, Les contrebandiers éditeurs, 2013, p. 73-74.
 
(Je ne dis rien parce que j’aime laisser les textes parler d’eux-mêmes – mais je suis là quand même.)
http://lescontrebandiers.free.fr/CATALOGUE/Images%20catalogue/COUV/JeSuisLautreMoitie.jpg

 

 

Commentaires

Esprit, es-tu là ?

Commentaire n°1 posté par espace-holbein le 20/01/2013 à 12h03
On me demande ?
Réponse de PhA le 22/01/2013 à 16h17

jeudi 12 janvier 2012

des oiseaux en résidence

elle sort sur le balcon, un très jeune oiseau est couché là en plein milieu du petit balcon soudain grand. un grand enfant mort, il ne sait pas de quel oiseau, il a une crête de plumes sur la tête et une bande de plumes très courtes de chaque côté de son gros milieu du corps comme un punk. par ma gorge un son long et grave sort de ton corps un râle. l’oisillon est silencieux derrière son bec jaune et elle imagine tendre, ses yeux fermés avec les paupières un peu gonflées. il pense qu’il est tout de suite sur le coup mort. elle me demande d’où il est tombé, il est trop jeune pour avoir essayé de voler. il l’amène en bas dans le jardin enfin doux l’ayant attrapé dans une enveloppe rouge de la librairie Sauramps de Montpellier. elle sent sa chaleur à travers le papier. depuis le jardin il regarde en haut, elle tient le poussin dans le pli du sachet rouge, il cherche un nid sur la pointe du toit à ce moment très vite soudain un oiseau sort d’en dessous de la cime qui ne doit pas s’appeler comme ça, un moineau genre se pose dans le cèdre bleu. elle dit des mots consolants il ne sait plus quoi elle ne connaît pas beaucoup d’oiseaux soit pie soit rouge-gorge soit moineau. l’oiseau me regarde puis s’envole un peu plus dans les aiguilles et branches où il ne peut plus le voir. PINSON JEAN-CLAUDE. elle amène l’oisillon près de la haie du jardin, là où il a aussi posé la chauve-souris morte qu’au bout de deux jours déjà elle ne distingue plus. il fait un trou dans le lierre pour l’oiseau, le laisse glisser sur le toboggan du sachet, il tombe sur le dos et son ventre glabre avec les pattes assez grosses regarde vers le haut. maintenant, les fourmis et autres animaux l’enterreront.
 
Sabine Macher, Résidence absolue, éditions Isabelle Sauvage, 2011, p. 61-63.
 
Moi je n’aime pas j’ai du mal vraiment à parler des textes que j’ai envie de donner à lire en même temps c’est bien quand même qu’il y en ait qui le fassent comme Jean-Pascal Dubost sur Poézibao – mais cliquez donc.

mercredi 11 janvier 2012

monsieur B. aime bien manger une tranche de pain


 
monsieur B. aime bien manger une tranche de pain jambon beurre. surtout le soir une tranche de pain jambon beurre lui fait presque perdre la tête. aussi dix tranches de pain jambon beurre c’est bien peu. il peut même arriver que monsieur B. dise à sa femme assise en face de lui qu’il prendrait bien une autre tranche de pain jambon beurre. ce qui explique que monsieur B. reçoit de sa femme depuis plusieurs douzaines d’années le soir arrivant quelques innombrables tranches de pain jambon beurre. toujours la même question que pose sa femme sans interruption depuis des douzaines d’années, à savoir si cette fois il ne préfère pas davantage se mettre un morceau de rôti de veau sous la dent, ce que monsieur B. ne tolère évidemment plus. aujourd’hui aussi c’est le soir. monsieur B. a tout juste soixante-dix-huit ans et engouffre à l’instant sa sixième tartine de pain jambon beurre. après consommation expresse de sa sixième tranche voilà que monsieur B. demande à sa femme avec le manque d’égards habituel de lui servir une septième tranche de pain jambon beurre. conforme à toute attente sa femme objecte, est-ce que cette fois du moins il ne préfère pas se mettre un morceau de rôti de veau sous la dent. monsieur B. naturellement se défend bien d’une telle allégation, et tient en toute logique à sa septième tranche de pain jambon beurre. à l’instant sa femme a précisément jour pour jour trois ans de moins que monsieur B. même s’il n’y a rien de spécial à tout cela, et bien voilà qu’aujourd’hui il n’y a plus de jambon. la femme se retire dans la cuisine n’en ressort plus, tandis que monsieur B. s’apprête à utiliser ses injures favorites. voilà donc, monsieur B. qui gigote d’avant en arrière remue sur sa chaise, tandis que sa femme perd tous ses moyens. monsieur B. menace d’exploser de colère. par mesure de précaution sa femme évite de le tenir informé que le jambon n’est plus à la maison. jamais de disputes dans ce ménage. vraiment monsieur B. a l’habitude d’aimer tendrement sa femme et se résigne donc pour ce soir à sa sixième tranche de pain jambon beurre et renonce bon et brave à sa septième tranche de pain jambon beurre. c’est ce qu’il dit à sa femme, qui enfin se risque hors de la cuisine. tandis que monsieur B. et sa femme sont à nouveau réunis paisibles autour de la table, voilà que tout à coup elle lui tape sur la tête. monsieur B. ne s’est jamais montré mesquin de sa vie. même s’il a l’habitude d’aimer tendrement sa femme, là pour de bon il n’est plus disposé à renoncer à la septième tranche de pain jambon beurre, ce que d’ailleurs il manifeste à sa femme. après le coup sur la tête de monsieur B. voilà monsieur B. et sa femme assis de nouveau à table, quand sa femme se lève et par-dessus la table encore une fois tape sur la tête de monsieur B. sur quoi monsieur B. décide de noyer sa femme dans la baignoire remplie à cet effet. dans ce but se lève de la table pour la première fois de la soirée et tire sa femme de la chaise au sol. couchée à même le sol, il étend alors ses longs bras et porte sa femme jusqu’à la salle de bain. arrivé là-bas monsieur B. lâche sa femme dans la baignoire et retient d’une main experte tendue comme pour se défendre la tête au fond de la baignoire. environ quelques minutes plus tard sa femme rend l’âme par suite de noyade.

Michael Lentz, Mourir de mère, Quidam, 2011, p. 127-128.

Raconter autre chose pour retarder encore ce qui finira par se dire quelques pages plus loin : Muttersterben, Mourir de mère. Un article de Jean-Baptiste Harang dans le Magazine littéraire, un autre de Jacques Josse sur Remue.net.