mercredi 22 février 2012

Le Salon du Livre entrouvre ses portes aux auteurs.


Enfin une bonne nouvelle (lisez jusqu’au bout quand même) ! En effet, à propos de cette nouvelle mesure consistant à faire payer les auteurs et que j’ai évoquée ici et , il y a vaguement du nouveau, trouvé sur Livres-Hebdo, que je recopie ici pour les paresseux du clic :
 
Précisions sur les accréditations des professionnels au Salon du livre, Paris 2012
Le Salon du livre rappelle que les conditions d’accréditation ont évolué dans le cadre de son édition 2012.
Un certain nombre d’auteurs se sont émus de ne pouvoir, comme à l’accoutumé, s’enregistrer en envoyant un simple PDF de la couverture de leur livre et nous savons combien être auteur représente un investissement personnel fort.
Cette année, pour des raisons que nous allons vous expliquer, la demande d’obtention d’un badge professionnel par un auteur doit être accompagnée d’un justificatif en PDF clair et à jour :
Les badges professionnels seront délivrés uniquement sur inscription préalable sur le site internet www.salondulivreparis.com.
Cela signifie qu’aucune accréditation ne sera délivrée sur site.
Afin d’obtenir le badge professionnel, un certain nombre d’éléments sont à fournir et ce pour deux raisons :
- Donner au Salon une réelle dimension professionnelle et ainsi garantir aux exposants l’assurance d’avoir des interlocuteurs de la chaîne du livre concernés. Trop de pseudos professionnels ont abusé ces dernières années d’une accréditation par trop aisée. Cela concerne bien évidemment l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre.
- Les organisateurs de Salons, de spectacles ou encore d’événement sportifs sont victimes de bandes mafieuses vendant à la sauvette des billets volés, falsifiés ou autres. Ce délit est désormais sanctionnable d’une peine de prison de six mois et d’une amende de 15 000 euros.
Devant l’inaction des pouvoirs publics pour juguler ce trafic, les organisateurs sont dans l’obligation de resserrer leur dispositif, ce que le Salon du livre est en train de faire.
Pour les raisons exprimées ci-dessus, la demande d’obtention d’un badge professionnel par un auteur doit être accompagnée d’un justificatif en PDF clair et à jour :
- carte d’adhérent d’une association d’auteurs : SGDL, SCAM, Charte des Illustrateurs, ATLF, SNAC, Maison des écrivains.
Ou
- Une lettre de mission signée de l’éditeur.
Le Salon du livre réunit chaque année plus de 2 500 auteurs dans le cadre de rencontres et de dédicaces et n’entend pas empêcher les auteurs de venir en qualité de professionnel, élément premier de la chaîne du livre, mais encadrer plus précisément les conditions d’obtention d’un badge accréditif.
Enfin, le Salon du livre est un événement qui ne vit pas de financement public et se doit de garantir à ses clients exposants des conditions claires et nettes concernant son visitorat, et déclarer des chiffres de fréquentation véraces et contrôlés par un organisme indépendant.
 
 
Voilà. Et en effet, en me rendant sur le site du Salon du Livre, j’ai eu l’heureuse surprise de constater qu’une rubrique « auteur » apparaissait parmi les professions du livre (ce n’était pas le cas il y a quelques jours).
Pour justifier de mon statut d’auteur, j’ai bien sagement scanné ma carte d’adhérent à la Maison des Ecrivains et de la Littérature. Enfin, le côté de la carte où mon nom figure, mais où, c’est bête, rien n’indique que c’est une carte de la MEL. En plus c’est celle de 2011, je n’ai pas encore celle de 2012. Pas bien sûr qu’on m’accorde mon accréditation avec ça : au Salon du Livre, on ne rigole pas. Ce qui est bête, c’est que la justification par un lien n’est pas possible – car la MEL a un site, et chaque adhérent y a sa page.
 
On va peut-être trouver que je pinaille et que je me préoccupe de broutilles, j’assume. Mais tout de même : personnellement, j’adhère à la MEL parce que la MEL m’a sollicité pour participer à différentes actions qui en effet m’intéressent (A l’école des écrivains, des mots partagés, notamment). Pas du tout pour avoir une légitimité en tant qu’auteur que seuls mes livres me donnent. De nombreux auteurs – j’en ai été – n’adhèrent à RIEN DU TOUT. Et ceux-là, ouste, qu’ils aillent donc jouer dehors avec les « bandes mafieuses » qui en veulent au Salon du Livre : ils n’entreront pas.
 
Il y a quelque chose d’assez grotesque – et c’est pour ça aussi que je me préoccupe de cette affaire – à réclamer d’un auteur cette sorte d’affirmation du moi : oui, je suis bien celui que je prétends être ; alors que tout le travail de l’écriture, en tout cas le mien, est une remise en question de cette prétention ; au point qu’à l’époque j’avais trouvé plutôt ridicule cette façon d’afficher la bobine de l’auteur sur la quatrième de couverture. Qui en effet voudrait d’un tel passeport ? Pas le Salon du Livre en tout cas : ça ne lui suffit pas.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire