mardi 11 novembre 2014

Mon jeune grand-père (58)



Faut-il que je recopie celle-ci aussi ? Elle n’est pas de la main d’Edmond. Mais elle est avec, dans le même paquet ; elle a délibérément été conservée avec ses cartes. Ce n’est pas une carte d’Edmond, ce n’est pas la voix d’Edmond. C’est le silence d’Edmond dont mes arrière-grands-parents ont tenu à conserver le souvenir.
Elle n’est pas manuscrite, bien sûr. Sauf la date : 30 - 5. (1916 n’est pas précisé) et en dessous : le Sous-Lieutenant Annocque Edmond, sur les lignes prévues pour l’identité du disparu.

Genève, date du timbre postal.

Nous avons l’honneur de vous accuser réception de votre lettre 30 - 5 concernant le Sous-Lieutenant Annocque Edmond
Nous vous communiquerons les renseignements demandés aussitôt que nous les aurons reçus. Jusque-là notre silence signifie que nous ne savons encore rien, mais notre enquête continue néanmoins.
Chaque fois que l’on renouvelle une demande relative à un disparu, il est indispensable de rappeler ses nom, prénoms grade, unité (corps, régiment, bataillon etc.), l’inscription figurant sur sa médaille, la date et le lieu de sa naissance.
Nous recommandons très spécialement :
1° De rédiger les demandes clairement et brièvement, d’écrire très lisiblement, surtout les noms et les chiffres.
2° De ne traiter qu’un cas dans chaque lettre.
3° D’indiquer très lisiblement l’adresse complète du demandeur.
Avec considération distinguée.

Agence Internationale des Prisonniers de Guerre

A gauche de la carte, écrit verticalement dans un corps plus petit mais souligné on peut lire :
Les services de notre Agence sont entièrement gratuits. – Les dons sont reçus avec reconnaissance.

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