jeudi 22 janvier 2015

Rien qu’une vie des hauts plateaux



Je n’avais pas pris la peine de regarder mon année 2014, éditorialement parlant, mais maintenant qu’elle est derrière je lui trouve un air entier qui n’est pas pour me déplaire. Deux parutions dans l’année, au printemps et à l’automne. Mon premier livre (réécrit) et mon (provisoirement) dernier. Une sorte de boucle, quoi. Et entre eux, si peu en commun. L’un clairement un roman assumé, parce qu’à l’époque pour me sortir de je ne sais quoi il me fallait écrire quelque chose qui soit publié et qu’il me semblait que de la part d’un parfait inconnu seul un roman avait une chance – et où j’avais si bien joué ce jeu-là que je m’étais retrouvé en rentrée littéraire du Seuil. L’autre un texte délibérément hors genre écrit d’abord sans intention éditoriale autre que ce blog, complètement expérimental dans son écriture et le plus éloigné possible de ce qui existait déjà sous ma plume ou dans mes lectures. Et au bout du compte, toutes différences assumées, deux textes drôles et tristes sur la conscience de soi et le rapport au monde, et en même temps mes deux livres les plus faciles d’accès. Vie des hauts plateaux, je le relisais l’autre jour, ça a beau être de la littérature expérimentale, un gamin de douze ans peut le lire.


4 commentaires:

  1. Et même un gamin de quarante ! (Je l'ai enfin lu entre hier et aujourd'hui, je vais essayer d'en dire quelque chose d'ici peu…) (c'était chouette)

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  2. Il est vrai que ces livres nous regardent avec leurs grands yeux. Ils n'effraient pas, ne sont ni revêches ni corbeaux-de-nuit de mauvais augure.

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