mardi 25 août 2015

Strophe quinzième : de l’arrêt PAYENNE à l’arrêt PLACE DES VOSGES



Cette strophe sera
Décision draconyenne
Courte. je ne retiens    pour elle du décor
Rien. je vous le refuse    et peut-être ai-je tor
Mais l’exaspération    que cause l’étroitesse
De la voie impliquant    l’apparente paresse
De l’autobus escar    gotant cependant queu
La foule lèche vi    trines et fait la queu
Interminablement    jusque sur la chaussé-e
D’acquérir de la fringue
Ou pas
Jamais lassée
Alors que voyageurs    sérieux nous attendons
Qu’on nous mène illico    là hou nous nous rendons
S’enfle
Et le conducteur    lui-même est en colère
En vient à klaxonner    presque se désespère
Une décisi-on    s’impose. je la prends


Jacques Roubaud, Ode à la Ligne 29 des autobus parisiens, Attila, 2012, p.64


Où les règles que d’autres nous ont laissées se tressent avec celles que soi-même on s’invente.
La digression fait tout le sel (et la couleur) de cette promenade mais paresse oblige j’ai préféré en recopier le refus.


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