samedi 29 octobre 2016

Je l'ai mise à la poste ce matin.

De : heloise_roux@hotmail.com
A :contact@lapouponniere,com


Madame,

Je vous ai récemment acheté la petite Éléonore et suis au regret de devoir vous la renvoyer. Je me faisais une joie de l'accueillir mais me vois dans l'obligation, après ces premières semaines de vie commune, de tirer un trait sur les espoirs que j'avais fondés dans son adoption. Oh ! Je n'ai rien à vous reprocher bien sûr, si ce n'est ce surcroît de vie que vous êtes parvenue à lui donner, et qui n'appartient qu'à elle. Je ne dors plus tant ses cris m'obsèdent chaque nuit sans qu'il soit possible d'y mettre fin. Ce ne sont pas des cris à proprement parler, je crois que je pourrais m'en accommoder, mais de déchirantes plaintes, des gémissements continuels entrecoupés de crachotements qui traversent les murs et résonnent jusque dans les canalisations. C'est comme une enfant souffrant d'une agonie qui n'en finirait pas, tout contre moi, et qui me hante jusqu'au matin. Je ne sais ce qu'elle réclame, mais elle a mal, c'est certain, et l'impossibilité où je me trouve de la soulager de ce qui la tenaille m'est devenue une épreuve inhumaine. J'ai bien tenté de la prendre au lit avec moi pour la calmer, mais aux plaintes s'ajoutent ses regards suppliants qui percent l'obscurité pour me persécuter. Je lui donne mon doigt à sucer mais elle le repousse obstinément de sa langue pour s'en libérer la bouche et gémir de plus belle. Je vous prie de me croire : je vais devenir folle si ça continue. C'est un supplice. Je ne la supporte plus et ne pense qu'à l'étouffer ou la noyer. Ces pulsions me font horreur, alors je préfère vous la rendre avant de commettre l'irréparable. Je l'ai mise à la poste ce matin.

Héloïse Roux

Romain Verger, Ravives, « Reborn », éditions de l'Ogre, 2016, p. 58-59.


Ravive est en réalité le tout nouveau recueil de nouvelles de Romain Verger et non comme j'ai pu le croire un instant l'attestation officielle de ma propre démence.


mercredi 26 octobre 2016

lundi 24 octobre 2016

dans la corbeille (11)

Quelle mine, cette corbeille !

 J’ai reçu un coup de téléphone de Dejah Vadelle, qui voulait me voir. Je ne savais plus qui c’était – ou je ne le savais pas. Sans doute une fille d’un autre moi-même. Par curiosité, j’ai accepté son rendez-vous ; c’était tout près de chez moi. Sur le chemin j’ai croisé mon premier amour Prudence et l’autre moi-même qu’elle a épousé, nous étions tous vieux. J’ai échangé quelques banalités avec Dejah et je suis rentré car au même moment, chez nous, Marisol était en train de mourir. Depuis l’autre trottoir, j’ai aperçu la mort. Nous sommes tout de suite devenus amis. J’ai voulu prendre un selfie de moi-même avec la mort, mais ça n’était pas possible : Marisol est morte et la mort est partie.
Je me suis dit que la prochaine fois que je rencontrerais la mort, j’essaierais de la soigner. Ou bien de la supprimer, on verrait bien.

dimanche 23 octobre 2016

dans la corbeille (10)

Allez, ce n'est pas encore aujourd'hui que je vous parlerai de mon prochain roman, celui qui sort en février. Je préfère encore une fois fouiller dans ma corbeille.


Je n’ai plus les cheveux roses : ils sont blancs. Je n’ai plus la chemise blanche que je n’ai jamais décrite et que je portais depuis mon entrée dans l’âge adulte, à la page 16, avec mon chandail rouge négligemment jeté sur mes épaules. A la place je porte une salopette de plombier, comme mon fils Orlando. Et j’ai maigri, aussi ; mais ça n’est pas très grave puisque j’étais bien enveloppé.
Je suis quand même allé à la fête chez Kiwa. Il y avait là Paulette Vadelle née Milosevic, la fille d’Aminata et de Vadim. Elle était devenue vieille, elle aussi. Je me suis demandé si ses parents étaient encore vivants. Si ça se trouve Aminata était morte et les gestionnaires de ce monde avaient négligé de m’en avertir. Il faut dire qu’il y a tellement de morts quand le temps passe vite, ça fait beaucoup de travail, ce n’est pas étonnant qu’ils soient un peu dépassés.
A l’intérieur de la maison, j’ai aperçu un autre moi-même. Il était vieux aussi. Mais il n’avait pas de salopette.

vendredi 21 octobre 2016

Pas Liev au bout de l'an

Il y a juste un an paraissait Pas Liev.
Je me souviens que, quand j'ai commencé à l'écrire, je n'étais sûr de rien. (J'ai même écrit dans l'intervalle un autre livre pour me convaincre de l'écrire, qui paraîtra peut-être, ou peut-être pas.) Je me souviens que, en écrivant Pas Liev, j'avais la sensation d'écrire quelque chose de plus fort que moi. Pendant que j'écrivais la fin, surtout, les dernières pages, vous savez ; eh bien cette impression-là, elle était terrible. Je me disais que je ne saurais plus faire aussi bien après – et c'est bon, de pouvoir se dire une chose pareille, même si ça fait peur.
Et puis j'ai commencé à lire des avis, de lecteurs, professionnels ou non. Des libraires qui connaissaient mon travail, d'autres qui le découvraient. Et les blogs. Et la presse. Comme je n'en avais jamais eu. Le Monde, Libération, L'Humanité, Le Temps, Le Matricule des Anges... Et la pertinence des articles – tous ces articles, vraiment, papier ou sur le Net, professionnels ou non. Quel auteur, franchement, peut prétendre avoir été aussi bien lu ? (Les curieux peuvent regarder là.)

Alors qu'il se soit vendu moins de cinq cents exemplaires de Pas Liev, c'est bien sûr à peu près incompréhensible, terriblement frustrant et même franchement rageant. Mais, en même temps, comment dire ? puisque c'est comme ça, je ne peux empêcher que ça participe pour moi à une sorte de paradoxal plaisir.


jeudi 20 octobre 2016

dans la corbeille (9)

Alors puisque la corbeille n'a toujours pas été vidée je tombe là-dessus.

 Redevenu Angus premier du nom j’ai consulté mes indicateurs de relations. Et c’est là que j’ai vu qu’Angelo, mon vieil ami Angelo Vasconcelos chez qui j’avais emménagé jadis à la page 65, était devenu vieux, précisément. En fouillant un peu j’ai constaté qu’il n’était pas seul dans son cas : Bridget Vadelle, la mère de Laurel, était dans le même cas, ainsi que son ex-mari Walter Loot. L’âge avait aussi frappé Vadim Milosevic, l’ex-mari d’Aminata Vadelle. Le temps commençait donc à jouer son rôle, lentement.
J’ai reçu un avis des gestionnaires de ce monde comme quoi j’étais grand-père. Ce n’était pas la première fois. Par curiosité j’ai compté mes petits-enfants : j’en avais déjà quatorze (mais j’en attendais d’autres incessamment). Je ne suis pourtant encore qu’un très jeune adulte. Ce qui était encourageant, c’est que sur ces quatorze petits-enfants, trois seulement n’étaient pas bleus. C’était une proportion beaucoup plus favorable que pour mes enfants, parmi lesquels il n’y en a guère que la moitié de bleus.

mercredi 19 octobre 2016

encore raté

On dit souvent dévorer un livre, comme si l'ambition de son auteur n'avait pas été précisément le contraire.

mardi 18 octobre 2016

dans la corbeille (8)

Ce n'est pas du tout ce dont il est question mais après tout pourquoi ne pas en finir avec Rayna Popoff ?

 Et puis Rayna Popoff a commencé à bouger, et elle est partie au petit trot, comme si elle était pressée. Pourtant, elle était morte. J’ai essayé encore une fois de l’appeler et cette fois-ci, à ma grande surprise, j’ai réussi ! Elle s’est retournée et elle est venue vers moi. C’est alors que je me suis rendu compte que je ne la connaissais plus. Elle non plus ne me connaissait pas. Nous nous sommes salués comme deux inconnus et bien sûr nous sommes tout de suite devenus amis puisqu’il suffit que je salue quelqu’un pour m’en faire un ami. J’ai appris qu’elle ne s’appelait plus Rayna Popoff, mais Emma Trahan. Ce n’était plus Rayna Popoff. Rayna Popoff, que j’avais vue pour la première fois chez les Constantine, sans retenir son nom, il y a bien longtemps, à la page 23, était bel et bien morte. C’était encore l’apparence de Rayna Popoff, mais c’était une autre personne.
 Bien sûr cette affaire n’avait aucun rapport avec mon projet de monde bleu, elle était même à cet égard parfaitement dépourvue d’intérêt ; mais c’était un événement si troublant, si contraire aux lois établies par les gestionnaires de ce monde que, pour satisfaire ma curiosité, j’ai invité cette Emma Trahan à emménager chez Anouchka et moi, car notre nouvelle maison est vraiment grande. Elle a accepté et c’est comme ça que j’ai pu me renseigner davantage sur son compte : en l’incarnant un court instant. J’ai appris qu’elle n’avait pas de famille : ni parents, même décédés, ni enfants. Nadia Vadelle n’était pas sa fille, et il est probable que si elle la rencontrait, Nadia ne remarquerait même pas qu’Emma était physiquement la copie conforme de sa mère Rayna, tant les habitants de ce monde sont peu sensibles à l’apparence. Je me suis aussi renseigné sur son âge. Elle était vieille, bien sûr, comme ses rides, ses cheveux blancs et son dos voûté le signalaient, et il semblait que sa mort fût proche. Toutefois, la date de sa mort était apparemment aléatoire, ce qui est tout à fait non conforme aux règles établies par les gestionnaires de ce monde : en principe chacun est averti dès sa naissance de la date de sa propre mort, puisque la durée légale de la vie est la même pour tous ; c’est mieux pour se préparer et mettre ses affaires en ordre.
Du coup je n’ai pas tout de suite accéléré le temps une nouvelle fois comme je l’avais prévu. J’étais trop curieux de voir quand et comment Rayna Popoff, ou plutôt Emma Trahan, allait remourir.

lundi 17 octobre 2016

dans la corbeille (7)

Je me demande ce qui m'empêche de vous parler de mon prochain roman, celui qui va paraître en février. Je pourrais pourtant en faire lire un extrait, ce serait quand même plus intéressant que ce qui suit, issu d'un projet qui ne verra jamais le jour.


Plutôt que d’aller rendre son ultime visite à Rayna Popoff, j’ai préféré l’inviter à la maison. Mais au moment où je prenais cette décision, les gestionnaires de ce monde m’ont avisé de son décès. Pourtant, dans les secondes qui ont suivi, Rayna m’a répondu que ça ne lui posait pas de problème et qu’elle arrivait tout de suite.
Je suis sorti de la maison pour voir si en effet elle arrivait. Elle était déjà là, sur le trottoir d’en face, qui tournait le dos à la maison, sans bouger. Je me suis approché mais il m’était impossible de lui parler. C’était comme si elle n’était pas là. Je la voyais mais je me voyais aussi et je voyais bien que je ne la voyais pas. C’est ça : je la voyais et je ne la voyais pas. Celui de moi-même qui n’était pas vraiment dans ce monde la voyait, celui qui y était vraiment ne la voyait pas.
Je l’ai photographiée, deux fois parce que sur la première photo il y avait mon doigt sur l’objectif. C’était une jolie vieille dame. Je me suis dit que ces photos d’elle feraient un souvenir. Sur les deux photos elle est de profil. Sur la première photo le sujet officiel est « voiture » parce qu’on aperçoit une voiture qui roule sur la route. Sur la deuxième photo, où on la voit bien, le sujet est « rien ».

Et puis je suis devenu grand-père encore une fois, je ne sais pas par qui. Peut-être était-ce Tasha, l’arrière-petite-fille de Rayna, qui venait seulement d’accoucher.


dimanche 16 octobre 2016

cosmographie littérale

C’est écrit dedans : toutes les planètes sont nées plates.
La Terre n’est ronde que pour la rime avec le monde.


vendredi 14 octobre 2016

Annocque dans l'espace

Oui, vous avez bien lu : je suis au sommaire de la revue Espace(s), publiée par l'Observatoire de l'Espace du CNES, aux côtés notamment de Jakuta Alikavazovic, Eric Pessan, Hélène Frappat, Christine Montalbetti, Fanny Chiarello, Thomas Vinau, Nicolas Tardy, Fabienne Radi, Olivier Bleys, Coline Pierré, Mariette Navarro, Sabine Macher, Charles Pennequin, Karin Serres, Ema Dée, Magali Lefebvre, Marie Gallimardet, Eloïse Lièvre, Iuvan, Gabriel Mettevie, et j'y fais mon Autobiographie sur un plan de MIR (la station, bien sûr).

mercredi 12 octobre 2016

Avis à la population (meudonaise, alto-séquanaise, parisienne ou même plus lointainement francilienne)

Samedi de 14 à 18h, je serai à l’Orangerie de Meudon en compagnie de Frédéric Fiolof, avec Quidam en personne et tout son catalogue. C'est au 28, rue de la République 92190 Meudon ou en traversant le parc de l’Observatoire en haut de l’avenue du Château.
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mardi 11 octobre 2016

se poser une question en passant

Raturant la manière j'invente la matière.
Quand j'écris ça, par exemple, est-ce que je ne fais que me jouer des lettres ? Au moment de l'écrire, il me semble pourtant que ça dit quelque chose. Comment en être sûr ?

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lundi 10 octobre 2016

dans la corbeille (6)

L'extrait ci-dessous n'est donc pas tiré du roman à paraître, mais de celui à ne pas paraître. Ce dernier est en effet bien trop indigeste, sauf peut-être par petits bouts.


 La sœur de Carlotta, l’autre fille de Marisol et d’Angelo Vasconcelos, s’appelle Anita et non Antonia. J’ai quand même vérifié. Antonia c’est la fille bleu ciel que j’ai eue avec Ginny. Antonia McDuff, donc. C’est encore un nouveau-né.
Marisol est rentrée et a fait la sieste dans le transat puisque Anouchka et moi dormions dans son lit.

J’avais donc décidé de partir, j’étais bien décidé à le faire mais auparavant il fallait quand même que je me remarie, car ça me rapporterait une belle quantité de bonheur qui n’était pas à négliger. Le programme du bonheur ne précisait pas qui je devais épouser. Je pouvais me marier avec n’importe qui, le bonheur serait le même. Ça valait le coup.

dimanche 9 octobre 2016

En lisant Cendres des hommes et des bulletins


A force de les regarder, certains tableaux finissent par nous raconter une histoire. A force de regarder les Mendiants de Bruegel, le tableau bouge dans l'esprit du dessinateur Sergio Aquindo, et dans celui de l'écrivain Pierre Senges, pour devenir une sorte d'épopée palimpsestique, putative et burlesque qui nous parle des hommes qui croient ne pas être ce qu'ils sont - à moins qu'ils ne croient être ce qu'ils ne sont pas. Ça devient donc un livre, Cendres des hommes et des bulletins, publié par Le Tripode, et c'est très beau, regardez (et regardez donc aussi chez chez Sergio Aquindo) :




vendredi 7 octobre 2016

lettre circulaire

 L’o de la roue est la roue elle-même, et les lettres qui restent la rue où elle roule.


jeudi 6 octobre 2016

Nobel

Nobel :
Prix littéraire international qui sert de seuil à la postérité (voir Postérité), c’est pourquoi il vaut mieux le décerner de préférence à un moment où l’on devine que l’auteur est proche de la mort (voir Mort). Remarque : Certains auteurs nobélisés ont le mauvais goût de remettre leur mort à plus tard. Certains poussent même le bouchon jusqu’à continuer à écrire, alors que leur œuvre est déjà récompensée.
Présente l’originalité de récompenser un écrivain autant pour son pays d’origine que pour son œuvre.
Bonne occasion pour lancer les paris. Il n’est pas rare que le favori se fasse doubler par un outsider dans la dernière ligne droite : Comment ? Philip Roth n’a toujours pas le Prix Nobel ? Et Murakami ?


Nobélisé :
Se dit d’un auteur récompensé par le Prix Nobel, qui est un label de qualité (voir Nobel). On aurait pu dire labellisé Nobel mais c’était trop long. S’étonner qu’on n’ait pas choisi l’orthographe *nobellisé, pourtant préférable.


mercredi 5 octobre 2016

dans la corbeille (5)

C'est complètement idiot, non, d'appâter le lecteur avec des extraits d'un roman raté qui ne sera jamais publié, surtout quand on en a un réussi (j'espère) qui paraîtra bientôt et dont on ne dit pas un mot ?



 J’étais sur le point d’y aller quand le pick-up rouge est revenu, c’était moi qui rentrais. Je me suis vu passer devant moi sans sembler me voir. Nous étions absolument identiques. Mais impossible de me parler. Il a fallu que j’attende que je sois rentré pour pouvoir sonner à la porte. A ce moment-là seulement je m’ai ouvert et je suis entré.
Je me suis serré la main comme deux inconnus, mais je suis aussitôt devenu ami avec moi-même. Je me suis fait une grimace et j’ai découvert que j’avais le sens de l’humour. Je me suis dit que j’étais vraiment beau mec et j’ai apprécié le compliment. Je me suis rendu compte que j’étais enjôleur et ça m’a bien fait rire d’être si semblable à moi-même. Je me suis envoyé un baiser et j’en aurais été rouge d’émotion si je n’avais pas déjà été bleu. Ensuite j’ai frimé sur mon physique irrésistible et ça ne m’a pas plu car comme je me trouve moi-même irrésistible je n’aime pas qu’on se trouve irrésistible devant moi. En revanche ça m’a bien fait rire de voir que je me trouvais aussi irrésistible que moi. J’aurais facilement pu m’embrasser et même me faire l’amour mais je me suis rappelé que j’étais marié avec Anouchka et je n’avais pas envie de me faire avoir des problèmes.

mardi 4 octobre 2016

dans la corbeille (4)

Comme je ne sais pas quoi poster je vais encore poster ce que je ne vais pas publier mais que j'écris quand même peut-être parce que parfois je ne sais pas quoi écrire en tout cas parfois c'est l'impression que ça me donne. Ou peut-être pas.

 J’ai voulu faire un enfant bleu à Aminata et nous nous sommes dirigés vers sa chambre mais soudain elle a fait demi-tour et elle est sortie de la maison. Elle est même sortie du jardin dont elle s’est mise à faire le tour d’un pas vif en longeant la clôture, comme appelée par une nécessité urgente. Puis d’un coup elle a fait demi-tour et elle est venue me retrouver. Je n’ai pas bien compris le sens de cette manœuvre. Nous avons enfin pu essayer de faire ce bébé bleu et, juste à ce moment-là, chez nous, dans un synchronisme parfait, Jane s’est rendue compte qu’elle était enceinte.
Du coup j’ai renoncé à aller faire ma conférence sur les négociations avec les terroristes lors des prises d’otage.

lundi 3 octobre 2016

dimanche 2 octobre 2016

coquille, corps et couille

Coquille :
Il en reste toujours parce que les éditeurs ne font plus leur travail. (Voir Editeur) Ne pas oublier le q.

Corps :
Entretient des rapports mystérieux avec le caractère. (Voir Caractère ou se renseigner auprès d’un imprimeur) (Voir Imprimeur alors)

Couille :

Exemple de coquille malheureuse.


(Message subliminal pour vous tenir au courant de mes activités dominicales.)

samedi 1 octobre 2016

La lecture n'est pas une pratique anodine.

– Comment se fait-il que vous n'ayez pas davantage de lecteurs ?
– C'est parce qu'ils ont été absorbés par la lecture de mes livres précédents, évidemment.