mercredi 29 mars 2017

lundi 27 mars 2017

Elue et lue

"Lisez Élise et lise, et lisez Philippe Annocque.
Élisez Annocque !"
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Olivier Quelier, et lisez donc par vous-même.

Lire Elise et Lise, c'est ce que fera jeudi prochain le formidable Christophe Brault, et je pèse mes mots, à la non moins formidable librairie Le Monte-en-l'air, 71 rue de Ménilmontant, ou bien 2 rue de la Mare, tous les chemins y mènent ; c'est jeudi à 19 heures. Venez tous !

mercredi 22 mars 2017

samedi de salon

Alors samedi je serai au Salon du Livre qui ne s'appelle plus le Salon du Livre mais Livres-Paris je crois mais comme je n'en suis pas sûr et vous non plus on va continuer à l'appeler le Salon du Livre pendant les cinquante, enfin disons les cinq prochaines années, samedi donc de 16h30 à 17h30 en P68 sur le stand de l'Ile de France avec Elise et Lise à propos desquelles Penvins vient juste de publier ce très bel articleElise et Lise et sans doute mes autres Quidam tandis qu'en K27 donc en Aquitaine il y aura les éditions de l'Attente avec notamment mes Mémoires des failles ; pour une fois qu'on peut traverser la France à pied n'hésitez pas.

dimanche 19 mars 2017

Ce n'est que bien plus tard qu'on peut l'aimer, mais alors ce n'est plus.

« Les feux de feuilles avaient une odeur délicieusement âcre. Comment savoir si on aime ou pas ce genre d'odeur au moment où on la sent ? Ce n'est que bien plus tard qu'on peut l'aimer, mais alors ce n'est plus une odeur. »
J'ai relevé ça exprès pour vous à la page 52 de La mer c'est rien du tout, le très beau nouveau livre de Joël Baqué paru en novembre dernier chez POL. J'ai relevé ce passage parce que ça ne dit rien du contenu que fait mine de résumer la 4e de couverture (Vivre une enfance languedocienne, devenir le plus jeune gendarme de France puis maître-nageur-sauveteur des CRS, découvrir la littérature et le plaisir d'écrire.), ça ne dit rien du contenu qu'on pourrait appeler de surface mais ça en dit beaucoup sur celui qui compte, en profondeur : Ce n'est que bien plus tard qu'on peut l'aimer, mais alors ce n'est plus.
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jeudi 16 mars 2017

Imaginez.

Tout travail mérite salaire parce que tout travail mérite salaire. C'est la seule raison, en fait. Maintenant, imaginez qu'aucun travail ne mérite salaire. Je dis bien : AUCUN. Aucun travail ne mérite salaire. Imaginez. Non ? Bon.

mercredi 15 mars 2017

Des nouvelles d'Elise et Lise

J'ai reçu des nouvelles d'Elise et Lise. Elles font l'objet d'un coup de cœur à la librairie l'Histoire de l’œil, à Marseille. Comme vous êtes un peu paresseux, ou un peu fatigués en cette fin de journée, je vous recopie ça :

Élise et Lise se ressemblent beaucoup. Elles se complètent, elles sont amies. Mais sans doute cela est-il trop simple et, très vite, avec une parfaite maîtrise, Philippe Annocque donne à son « conte sans fées » du suspect, de l’inquiétude, dans ce quotidien si familier.
Les courts récits et ainsi les points de vue s’enchaînent : ceux de Lise, ceux d’Élise et ceux de Sarah également, amie de « seconde division » qui étudie à l’Université l’art du conte et qui livre ses acquis au fur et à mesure du récit, forçant ainsi la comparaison dangereuse entre la symbolique des histoires des Grimm ou Perrault et la relation des deux jeunes filles.
Annocque joue merveilleusement le rôle du chef d’orchestre entre toutes ces consciences pour mieux nous installer, très progressivement, dans une intrigue. Pour accélérer notre trouble et démontrer que, comme dans les contes, le léger cache parfois, souvent, le drame.

Et puis aujourd'hui, grand plaisir de découvrir cet article de Nathalie Peyrebonne, dans la revue Délibéré. Si vous n'avez pas peur d'avoir peur, lisez-le (« car les contes sont cruels, comme l'est aussi le roman vertigineux de Philippe Annocque »). C'est ici.

lundi 13 mars 2017

un autre sujet (ou peut-être deux)

L'adaptation à un milieu et à un mode de vie comparables finit par conférer à des espèces dépourvues de parenté (ou de parenté très éloignée) une ressemblance trompeuse. Ainsi en est-il du colibri et du moro-sphynx, de l’ichtyosaure et du dauphin, du ginkgo biloba et de n'importe quel autre arbre dit feuillu. On parle dans ce cas d'adaptation convergente.
Mais méfiez-vous : ça n'explique pas du tout la présence troublante d'un p, d'un i, d'un g et d'un n placés dans le même ordre dans les orthographes du pigeon et du pingouin.

mardi 7 mars 2017

Un sujet

Cela fait des années que cela me tracasse et il faut que je le dise : je suis très frappé par l'écart de taille entre les plus gros et les plus petits des félins, alors que par ailleurs ils ont entre eux tant de ressemblances. Je ne sais pas si l'équivalent existe ailleurs dans la nature. Je m'interroge. Parfois, ça me réveille la nuit.

lundi 6 mars 2017

plusieurs manières d'être heureux d'être lu

Il y a plusieurs manières d'être heureux d'être lu. Il y a par exemple le petit mot anonyme et drôlement bien tourné trouvé dans le casier du collège. Il y a l'article de la lectrice blogueuse qui avait aimé Pas Liev et du coup est venue exprès à la rencontre chez Charybde la semaine dernière, merci Tilly. A l'inverse, il y a l'article du blogueur qu'on ne connaissait pas du tout et dont on se demande comment il fait pour être si juste (jusque dans sa conclusion qui me fait un peu froid dans le dos tant souvent moi-même je me pose la question ; jugez plutôt). Et puis il y a le premier article de la presse officielle, et n'ayons pas peur de dire internationale puisque le Temps est suisse. Isabelle Rüf m'y traite de magicien, et elle sait d'où je viens pour me suivre depuis mes tout débuts, la chose est assez rare pour mériter d'être mentionnée, à l'époque où mon premier roman paraissait au Seuil et s'intitulait encore Une affaire de regard

dimanche 5 mars 2017

pleure un peu

Je viens de lire le dernier roman d'Eric Chevillard : c'est le premier roman d'Eric Chevillard. (Et tout de suite bien sûr roman à nouveau ne convient pas, fable ou conte serait meilleur. Mais quand même : ça raconte.) En tout cas c'est l'un de ces moments où dans une œuvre quelque chose bouge. Peut-être la mort récente d'Albert Moindre l'annonçait-elle. Du coup on attend encore plus le prochain – car c'est ça aussi la littérature : moins des livres qui existent que des livres qui n'existent que dans notre attente. En attendant, en lisant Ronce-Rose, même si c'est drôle tout le temps, on pleure un peu.

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