vendredi 8 décembre 2017

A tous les airs joués par Vanderhaegue

Je viens de finir à l'instant la lecture d'A tous les airs, le roman de Stéphane Vanderhaeghe paru cet automne chez Quidam. Du même auteur, comme on aime à dire, j'avais déjà lu et aimé Charognards. Pendant la lecture j'ai eu pourtant l'impression de lire complètement autre chose : quelle ressemblance entre cette histoire drôlatique de vieille(s) femme(s) mystérieuse(s) croisée(s) dans un cimetière où enquête un drôle de gendarme passionné de poésie et cet homme seul écrivant son journal cloîtré dans sa maison cernée par les corbeaux de Charognards ? Et puis, à peine le livre refermé, le soupçon subit qu'on m'aurait en réalité fait lire le même roman, mais déguisé sous d'autres atours. Non, pas le même roman : les deux romans sont vraiment très différents ; mais plutôt : le même livre. Le livre sous le roman. Le livre qui donne toute sa valeur au roman qu'il feint d'être. Je dirais : quelque chose sur l'illusion de l'existence. Quelque chose en tout cas qui donne à la présence de Stéphane Vanderhaeghe au catalogue de Quidam une belle signification en profondeur.

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