dimanche 11 février 2018

comme une ligne de fuite

Printemps 1907. Un gamin se sauve avec son chien dans la forêt, on ne sait pas pourquoi sauf qu'il n'est pas question pour lui de revenir. Il est recueilli par un homme, un homme étrange si on le regarde avec les yeux de la société, avant de repartir pour suivre la Caravane à Pépère. Sur cette ligne simple comme comme une ligne de fuite Thomas Vinau écrit avec la voix. Et c'est une voix collective, la voix de tous les laissés-pour-compte, qui résonne aujourd'hui avec celle des Roms et de ceux qu'on dit migrants. Je pourrais vous recopier un passage pour vous montrer le travail sur la voix mais ce ne serait qu'un passage, alors non. Je remarque en passant qu'il y a un peu deux livres successifs, dans ce livre. L'histoire singulière d'un garçon qui retourne à l'état de nature, et puis celle plurielle de la caravane à pépère où le garçon devient témoin d'une aventure collective. Ce n'est pas un défaut, non, pas du tout. D'ailleurs dans celui qui jusqu'à présent était resté mon Vinau préféré, Nos cheveux blanchiront avec nos yeux, c'était le cas aussi, deux livres : un en mouvement un autre arrêté. Avec le camp des autres, paru chez Alma au printemps 2017, je crois que j'ai un nouveau Vinau préféré.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire